6.4.09

le projet : Interstice-s

Interstice : un terme entre hors-lieu et hors-temps
Le hors-temps pourrait être un passé éternel dans le présent, un rapport de temporalité qui efface les rapports passé-présent-futur, un non-lieu temporel, une bulle, un événement interrupteur du lieu et du temps.
Le territoire maritime représente un hors lieu, hors temps. Il est question de son appartenance, du renforcement de son caractère international, déjà présent au moment du Débarquement et aujourd'hui accentué par la multiplicité des musées « hommages à ».

Un contenant fixe, un contenu renouvelable de la mémoire
Nous proposons ainsi un travail sur le vide comme rapport trace-trace et lieu-trace, une mise en valeur du vide par l’empreinte. Les espaces entre les traces, entre les vestiges du port physiquement présents sont investis par des interprétations « de ce qui fait » la trace.
Ces interprétations ou preuves de la trace constituent l’Archive. Archiver la trace signifie donc conserver, mettre à disposition du public des éléments pour comprendre.
Les archives seraient installées dans les entres-deux de la digue flottante pour mettre en avant le vide, apparaissant dès la disparition des caissons. Ceux-ci laisseront une empreinte sur ces « boites à archives » interstitielles. Le territoire est mis en scène, la mémoire du territoire est retranscrite à travers la trace faite par (ou utilisée pour) le support d’archivage.
L’Archivage se situe à une échelle internationale, proposant de cette façon un regroupement de documents allemands, anglais, américains, canadiens et français sur les prouesses de l’ingénierie navale militaire.
Un contenu renouvelable et intemporel : des éléments modulables pourraient offrir une possibilité d’archivage infinie, pouvant correspondre à d’autres utilisations. Car le mode opératoire actuel de mise en mémoire ne sera peut être pas celui de demain.